BÒDLANMÈ, le retour musical aux sources par Bleu Satellite…

Revenir au bord de la mer, traduction littérale de – BÒDLANMÈ en créole – : c’est ce que raconte Sohée, alias Bleu Satellite, dans son deuxième single. voilà la proposition de Bleu Satellite pour son 2ème clip. Rencontre avec Little French Reporter.

Quand l’artiste décroche pour notre interview, il est 12h en Martinique, 18h à Paris. Peu importe, quand il s’agit de parler de musique, il n’y a pas de décalage.

Son nom de scène est directement tiré de son prénom, Sohée, qui signifie petit satellite bleu en japonais.
Issue d’une famille de musiciens, Sohée a toujours baigné dans la musique. Avec sa mère et sa soeur, elle a notamment créé le groupe ElleetElles en 2014 dont l’album « Kalenda » sort l’année suivante.

Un projet qui lui a permis de faire ses premières scènes : des Francofolies de La Rochelle au Festival Biguine Jazz de Marie-Galante en passant par les 3 Baudets et L’Olympia.

Mais plus récemment, après un premier single, « Inmena », dans lequel la elle s’attaque aux injonctions faites aux femmes, Bleu Satellite lance cette fois un appel à la déconnexion et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a envie de la suivre !

Le clip a notamment été tourné sur la plage de Grand-Rivière.

3 questions à…. Bleu Satellite

Quelles sont vos sources d’inspirations ?

C’est assez varié car j’aime autant les arrangements de Timbaland, que la voix de Billie Eilish, le groove de Steevy Wonder, Madonna, Phil Collins ou encore Elton John… La musique de film crée aussi des émotions et agit vraiment comme un fil conducteur dans ma création.

Plus petite, j’écoutais aussi bien du Chopin ou les Fugees, mais je me suis créé mon propre univers en créant des musiques de films pour les documentaires que je réalise.

Vous parlez de déracinement, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Je viens de Martinique et on déménageait beaucoup, quand j’étais petite. Je me sens antillaise, mais je n’ai pas l’accent. Et cette chanson était essentielle pour renouer avec mes racines.

Dans une société où on veut aller loin, on oublie qui on est et quelles sont nos racines. Comme un phare dans le lointain, j’ai besoin de cette sécurité. Le bord de la mer est mon endroit, au Diamant. 

Vous êtes également actrice, si vous deviez choisir entre la comédie et la musique ?

La musique (rires). Je ne devrais pas avoir à choisir car c’est différent et ces trois disciplines se rejoignent. J’incarne un personnage et je fais la musique des documentaires que je réalise. Incarner un personnage crée des émotions, un personnage, ces trois disciplines se rejoignent. Je fais les musiques de mes documentaires.

Quels sont vos projets à venir ?

Je vais me concentrer sur la musique en vue de la sortie de mon prochain single en octobre et mon EP en janvier, je tourne les clips de toutes mes chansons, je compose les chansons de mon prochain EP. Pour le reste, j’ai un documentaire que je suis en train de faire, sur le parcours de prostitution à Fort-de-France, qui sortira lui aussi en janvier.

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